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La voie du Ciel à Garabandal
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27 juillet 2014

Divorcés remariés éclairage

27 juillet 2014

La revue thomiste Nova et Vetera publie un document très riche et très clair sur la question de « l’accompagnement pastoral des personnes divorcées remariées », dans la perspective du Synode extraordinaire sur la famille qui se réunira cet automne à la demande du pape François. On sait que le cardinal Kasper avait proposé un assouplissement de la procédure de reconnaissance de la nullité de certains mariages – et même un basculement de la voie juridique vers la voie spirituelle et pastorale – et l’accès à l’absolution et à la communion sacramentelles pour des divorcés « repentis » engagés dans une nouveau mariage civil.

Huit dominicains, John Corbett, O.P., Andrew Hofer, O.P., Paul J. Keller, O.P., Dominic Langevin, O.P., Dominic Legge, O.P., Kurt Martens, Thomas Petri, O.P., et Thomas Joseph White, O.P, issus de la Faculté pontificale de l’Immaculée Conception au Centre d’études dominicain de Washington D.C., de l’Athénée de l’Ohio et de l’Ecole de droit canon de la Catholic University of America, co-signent ce document de 21 pages à paraître dans l’édition d’août 2014 dans la revue théologique internationale. 

Celle-ci a déjà publié en ligne cette étude très argumentée des Récentes propositions pour l’accompagnement pastoral des personnes divorcées remariées – Evaluation critique en anglais, allemand, espagnol, français et italien, accessibles ici. La version française est .

Après un rappel historique montrant que l’indissolubilité du mariage est un enseignement constant de l’Eglise qui n’a d’ailleurs jamais été facile à accepter, sans oublier de redire sa signification la plus profonde qui est de « servir de signe sacramentel de l’amour du Christ pour son Epouse, l’Eglise », le pères dominicains mettent en lumière ce qu’il y de vraiment nouveau dans les propositions du cardinal Kasper :

« Au cœur des propositions actuelles, il y a un doute sur la chasteté. C’est en effet la suppression de l’obligation de la chasteté pour les personnes divorcées qui est leur principale innovation, puisque les personnes divorcées remariées qui, pour une raison sérieuse (telle que l’éducation des enfants), continuent de vivre ensemble, sont autorisées par l’Église à recevoir la communion si elles acceptent de vivre en frère et sœur et s’il n’y a pas de risque de scandale. Jean-Paul II et Benoît XVI ont tous deux enseigné cela. 

En tous les cas, l’hypothèse des propositions en question est qu’une telle chasteté est  impossible pour les personnes divorcées. N’y a-t-il pas là un désespoir caché vis-à-vis de la chasteté et de la puissance de la grâce sur le péché et sur le vice ? Le Christ appelle toute personne à la chasteté, selon son état de vie, que celle-ci soit non mariée, célibataire, mariée ou séparée. Il promet la grâce d’une vie chaste. »

Le document note que l’autorisation de communier qui serait au contraire donnée à des couples qui font délibérément le choix de ne pas vivre dans la chasteté, ferait naître « un réel danger qu’ils soient confirmés dans leur vice », sans parvenir à comprendre leur « état de péché objectif », tout en décourageant la loyauté de ceux qui vivent chastement ou s’y efforcent, en reconnaissant leurs chutes et en demandant la grâce de l’absolution pour repartir dans une intention droite.

Il balaie les objections quant à une prétendue pratique des premiers temps de l’Eglise quant à un possible second mariage, en soulignant qu’il s’agissait de permettre le remariage de jeunes veufs et veuves, ou le remariage de l’adultère après une période de pénitence de sept ans – après la rupture de la relation adultère. Et ce nonobstant les glissements ultérieurs de la pratique orthodoxe orientale, auxquels les pères consacrent des pages sans ambiguïté.

« En outre, les propositions actuelles préconisent ce que même les orthodoxes orientaux n’accepteraient pas : la communion pour ceux qui vivent des unions civiles (adultères) non bénies. Les orthodoxes orientaux admettent les personnes divorcées remariées à la communion seulement si leur union ultérieure a été bénie au cours d’un rite orthodoxe oriental. En d’autres termes, l’admission de personnes divorcées remariées à la communion exigerait inévitablement de l’Église catholique qu’elle reconnaisse et bénisse les seconds mariages après un divorce, ce qui est clairement contraire au dogme catholique établi et à l’enseignement expresse du Christ. »

Il s’agit pour les pères dominicains de montrer que si débat il y a eu, il a toujours été résolu dans le même sens au sein de l’Eglise catholique, notamment de manière solennelle par le Concile de Trente en pleine tourmente de la Réforme.

Ne pas y adhérer, soulignent-ils, c’est ouvrir la voie à bien d’autres aberrations : divorce, contraception, accès d’homosexuels pratiquants à la communion, bénédiction d’unions de même sexe, comme le font aujourd’hui les anglicans. 

« Ainsi, l’Église a rendu, dans le monde contemporain, un témoignage consistant à la vérité tout entière sur la sexualité humaine et la complémentarité des sexes. Le bien de la sexualité humaine est intrinsèquement lié à son potentiel à engendrer une vie nouvelle et sa juste place se trouve dans une vie partagée de fidélité réciproque et aimante entre un homme et une femme. Ce sont des vérités salvifiques que le monde a besoin d’entendre ; l’Église catholique est de plus en plus une voix solitaire qui les proclame. »

Serait-ce acceptable d’adopter les propositions de Walter Kasper dans le cadre d’une simple pratique pastorale ? Non, répondent les pères dominicains : cela nécessiterait « que l’Eglise accepte en principe que l’activité sexuelle en dehors d’un mariage définitif et fidèle est compatible avec la communion avec le Christ ».

« Si elle accepte cela, toutefois, on voit mal comment l’Église pourrait refuser d’admettre à la sainte communion des couples non mariés cohabitant ou des personnes engagées dans une union homosexuelle, etc. En effet, la logique de cette position suggère que l’Église devrait bénir de telles relations (comme le fait maintenant la Communion anglicane), et même accepter toute la gamme que comporte la « libération » sexuelle contemporaine. La communion pour les personnes divorcées remariées n’est que le début. »

Ils ajoutent qu’il est « très bon d’encourager » le désir de communion sacramentelle qu’éprouvent des divorcés remariés parce que cela peut les conduire à « se convertir » de leur péché, en renonçant à ce qui y fait obstacle. Un regret global quant au mariage antérieur ou à la situation nouvelle ne saurait suffire : il faut « la résolution de ne plus pécher ». Prétendre le contraire pourrait entraîner pour les divorcés remariés qui communieraient sans vouloir changer de vie – le ferme propos de s’amender – « des conséquences potentielles de la plus haute gravité ». Penser cela aboutirait également à « saper la doctrine de l’eucharistie ».

Les pères n’oublient pas de rappeler que le remariage des divorcés est cause de scandale, auquel leur accès à la communion sans intention de vivre dans la continence ajoute un nouveau scandale, faisant d’eux les « tentateurs de leur prochain ».

Sur l’argument de l’invalidité supposée de nombreux mariages, les pères dominicains apportent aussi des réponses précises, rappelant notamment que la validité du sacrement n’est pas fonction de l’état de grâce du ministre ou de sa foi mais « de la forme et de la matière correcte » ; il suffit que les mariés aient pour intention « les biens naturels du mariage ».

La lenteur des procédures juridiques pour faire reconnaître une véritable nullité ne saurait dispenser, expliquent-ils ensuite, d’avoir recours à cette procédure : il s’agit cependant de l’améliorer notamment en ce qui concerne l’instruction. 

« On voit souvent l’approche pastorale comme opposée à l’approche canonique. C’est une  fausse dichotomie. Benoît XVI exhortait les séminaristes « à comprendre et – j’ose dire –à aimer le droit canon dans sa nécessité intrinsèque et dans les formes de son application

pratique : une société sans droit serait une société privée de droits. Le droit est condition de l’amour. » L’approche canonique est pastorale par nature, parce qu’elle pose les conditions nécessaires en vérité pour changer les cœurs. Là où cela ne se produit pas, c’est le droit canon lui-même qui a été mal interprété. Malheureusement, ce qu’on appelle souvent approche pastorale mène à des décisions arbitraires et donc injustes. C’est le danger imminent lorsqu’on envisage d’abandonner les procédures tracées par le droit. » 

Pas question, ajoutent les pères, de s’en remettre au jugement de la conscience individuelle des protagonistes de ces affaires : parce qu’il est subjectif, mais aussi parce qu’il pourrait faire du tort au mari ou à la femme abandonnée après le premier mariage, ou aux enfants : un procès privé ne suffit pas. 

Que faire ? Pour les co-signataires de l’article, la première chose serait de remettre la chasteté à l’honneur. La deuxième, d’expliquer que le pardon et la miséricorde divines permettent réellement à l’homme de changer de l’intérieur pour « vivre libre du vice et du péché : ils guérissent. Mais pour cela, il faut « revitaliser la catéchèse sur ce point »… La troisième, de traiter les divorcés-remariés avec « respect » en les encourageant à continuer d’assister au « Sacrifice de la messe », à prier, à contribuer aux œuvres de charité, à « élever leurs enfants dans la foi chrétienne »… C’était là ce que demandait déjà Familiaris Consortio. La quatrième ? Mieux préparer au mariage. La cinquième : renforcer les tribunaux de première instance pour qu’ils puissent avoir les moyens de répondre aux demandes. Et enfin, montrer que l’enseignement de l’Eglise n’est pas intolérant mais vise le « bien authentique de toutes les personnes », et mène « au bonheur et à l’amour ».

http://www.riposte-catholique.fr/riposte-catholique-blog/points-non-negociables-riposte-catholique-blog/divorces-remaries-les-dominicains-entrent-en-lice-cest-revigorant

http://nvjournal.net/files/essays-front-page/recentes-propositions-evaluation-theologique.pdf

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Commentaires
P
. Merci Bastiano pour votre article que l'on peut résumer par la phrase <br /> <br /> <br /> <br /> "Et enfin, montrer que l’enseignement de l’Eglise n’est pas intolérant mais vise le « bien authentique de toutes les personnes », et mène « au bonheur et à l’amour »."<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> et voici ce qu'en dit Jésus à la grande mystique Maria Valtorta <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> sur le Mariage et le Divorce<br /> <br /> <br /> <br /> (...Ces «Enseignements» ne peuvent rien ajouter au Donné Révélé: Dieu nous a tout dit en Son Fils Jésus, le Christ, et la Révélation s’est close à la mort de l’Apôtre Jean. <br /> <br /> Les «messagers» dont le Seigneur a favorisé notre Histoire ne peuvent donc donner, de la part du Ciel, que des éclairages supplémentaires, des appels à prêter davantage attention à tel ou tel aspect de l'Evangile. <br /> <br /> Ces textes sont denses, car chacun peut y trouver ce dont il a besoin pour le progrès effectif de sa propre vie spirituelle. Telle est l’utilité de ces Enseignements<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> Mariage et Divorce (1)<br /> <br /> <br /> <br /> Moi, Verbe de Dieu, le temps de la religion parfaite étant venu, je te dis. <br /> <br /> <br /> <br /> Il n’est pas permis à l’homme de séparer ce que Dieu à uni et est toujours adultère celui ou celle qui du vivant de son conjoint passe à d’autres noces. <br /> <br /> <br /> <br /> Le divorce est une prostitution légale, qui met l’homme et la femme en situation de commettre des péchés de luxure. <br /> <br /> <br /> <br /> La femme divorcée reste difficilement veuve d’un homme vivant, et veuve fidèle. <br /> <br /> <br /> <br /> L’homme divorcé ne reste jamais fidèle au 1er mariage. <br /> <br /> <br /> <br /> Aussi bien l’un que l’autre, en passant à d’autres unions, descendent du niveau des hommes à celui des brutes, auxquelles il est permis de changer de femelle à tout appel des sens. <br /> <br /> <br /> <br /> Parler de noces, de mariage, dans le cas d’une nouvelle union d’un divorcé(e), c’est profaner le sens et la chose de ce qu’est le mariage. <br /> <br /> <br /> <br /> Seule la mort de l’un des conjoints et le veuvage qui en résulte pour l’autre, peut justifier les secondes noces, bien que Je juge qu’il serait meilleur de s’incliner devant le verdict toujours juste de Celui qui règle les destinées des hommes. <br /> <br /> <br /> <br /> Dans ma religion le divorce n’existera pas. <br /> <br /> <br /> <br /> Jusqu’à présent, le mariage est un contrat réciproque naturel et moral entre deux personnes. A partir du moment où ma loi existera, il sera étendu à l’âme des conjoints... <br /> <br /> <br /> <br /> Tu sais maintenant qu’il n’y a rien au-dessus de Dieu. <br /> <br /> Donc ce que Lui aura uni, aucune autorité, aucune loi ou caprice humain ne pourra le séparer.<br /> <br /> <br /> <br /> Car la mort n’est pas la fin, mais la séparation temporaire de l’époux et de l’épouse, et le devoir d’aimer dure aussi au-delà de la mort. <br /> <br /> <br /> <br /> C’est pour cela que je dis que je voudrais la chasteté chez les veufs. <br /> <br /> <br /> <br /> Mais l’homme ne sait pas être chaste. <br /> <br /> <br /> <br /> Et c’est aussi pour cela que je dis que les conjoints ont le devoir de s’améliorer l’un l’autre. <br /> <br /> <br /> <br /> Mais pour la Justice éternelle et vraie, pour le Dieu Très Haut, Unique et Tout Puissant Créateur de toutes les créatures et de toutes choses, ces vertus, ce respect, ce devoir n’étaient pas vains ! <br /> <br /> <br /> <br /> Le bien est toujours le bien, la foi a toujours valeur de foi, la religion a toujours valeur de religion si celui qui les suit et les pratiques est convaincu d’être dans le vrai.<br /> <br /> <br /> <br /> Que l'Esprit Saint nous éclaire<br /> <br /> ppjom
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B
Un petit rappe,l dans ce temps de confusion à venir, n'était pas de trop en effet.<br /> <br /> Merci d'avoir pris part à la "vie" de ce blog .<br /> <br /> Fraternellement
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A
Merci Bastiano d'avoir posté ce texte sur la position des Dominicains qui est très sage et qui s'inscrit dans la droite ligne de Notre Sainte Mère l'Eglise toujours soucieuse du salut des âmes de ses enfants <br /> <br /> <br /> <br /> Bien fraternellement<br /> <br /> ami de la Miséricorde
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