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La voie du Ciel à Garabandal
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5 janvier 2019

Mgr Nicolas Bux : Comment aller à la Messe sans perdre la foi ?

 

 

 

"Comment aller à la messe sans y perdre la foi?" C'est sous ce titre provocateur qu'a été publié le dernier ouvrage de Mgr Bux, préfacé par l'écrivain Vittorio Messori et soutenu officiellement par les Cardinaux Burke et Llovera, respectivement Préfet du Tribunal de la Signature apostolique et Préfet de la Congrégation pour le Culte divin et la discipline des Sacrements.Mgr Bux, qui dans son diocèse d'origine de Bari en Italie, avait largement contribué aux travaux conduisant à la réforme de la liturgie suite à Vatican II, et s'était confronté aux nombreux problèmes touchant à l'art et à la musique sacrée, entretient une amitié de longue date avec le pape Benoît XVI. C'est dire que son propos est autorisé.

 

 

 

 

nicolasbuxLe but du livre de Mgr Bux consiste à soutenir l'idée que foi et liturgie ont partie liée, que la façon de célébrer peut conduire au progrès ou au déclin de la foi et que donc la mise en oeuvre consciencieuse et responsable des normes liturgiques - lesquelles sont une expression du "ius divinum", et en cela doivent être soustraite l'envie créatrice de tout un chacun - n'est pas une option possible parmi d'autres, mais une nécessité absolue pour l'avenir de l'Eglise. L'Auteur constate que depuis quelques décennies, la liturgie n'est plus conforme à l'image que donnait le rite bimillénaire de l'Eglise catholique, mais se plie souvent aux aménagements subjectifs de chaque célébrant. Ce qui a pour conséquence inéluctable la perte de l'unité du rite - qui d'un autel à l'autre est célébré différemment - et à la confusion des fidèles qui ne s'y retrouvent plus. Les abus que l'on constate au cours des célébrations eucharistiques en particulier, et qui ne trouvent aucune justification dans les enseignements du Magistère, conduisent à une perte progressive de la foi, laquelle se met à dériver en fonction des déformations insupportables infligées alors à la liturgie de l'Eglise. Parmi les abus les plus fréquents, Mgr Bux relève la propension au bavardage propre à de nombreux célébrants. Le déroulement de l'action sacrée est alors entrecoupé de mini-homélies, de considérations sur des états d'âme personnels, qui sabotent l'unité de la liturgie et porte atteinte à ce qui fait que l'action liturgique forme un tout cohérent et homogène. Ce besoin d'en rajouter sans cesse traduit chez le célébrant une conviction totalement anti-liturgique d'avoir à expliquer tout ce qu'il fait à l'autel et trahit surtout chez lui un manque de confiance dans le pouvoir de communication innérant à l'action liturgique elle-même. La liturgie, qui est fondamentalement rite sacré et sacramental, devient alors une sorte d'enseignement en constante évolution, qui ne semble jamais toucher au but et qui tourne au spectacle, "enrichi" par les interventions de laïcs qui se désignent maintenant comme les "acteurs liturgiques". La messe perd ainsi son caractère sacré : au lieu d'être l'actualisation du mystère du Christ, de sa Passion, de son Sacrifice, et de sa Résurrection, elle devient une représentation théâtralisée se caractérisant surtout par sa capacité à divertir les assemblées, une capacité ne pouvant toutefois soutenir la comparaison avec aucun autre divertissement mondain. Et ceci a des conséquences dramatiques : la réduction du sacré à une activité, l'accent outrancier mis sur la notion de communauté à laquelle il manque pourtant tout fondement réel (on pense ici à ces nombreux cantiques pompiers où il n'est question que du "peuple qui avance", du "peuple choisi", du "peuple en fête"... etc.), un nombre croissant de défections parmi les fidèles qui comprennent très vite que le "divertissement" apporté par ce type de messes peut être facilement remplacé par autre chose.

 

Mgr Bux se reporte aussi volontiers à cette notion de "réforme de la réforme" initiée en son temps par le Cardinal Ratzinger, alors Préfet de la Congrégation pour le culte Divin : celui-ci avait exprimé sa conviction qu'il était absolument nécessaire de reprendre contact avec la réforme liturgique telle qu'elle était prévue au départ par le Concile, dans la mesure où toute réforme, quelle qu'elle soit, comporte souvent, en plus de sa fonction positive de purification, d'assainissement, un effet néfaste pouvant s'attaquer à la substance même de l'objet qu'elle prétend réformer. Pour ce qui concerne la liturgie, il est capital de remettre en lumière le fait que la liturgie ne s'adresse ni au prêtre ni à la communauté, mais au Christ et à Lui seul : Il est le point de mire unique de l'action liturgique. Quant au prêtre, il se tient devant Lui et accomplit le rite prévu en vue du salut du peuple de Dieu.De même, si Benoît XVI a voulu remettre en valeur la réception de la Communion à genoux et sur la langue, c'est pour exprimer que la messe n'est pas un simple repas, au sens commun du terme, mais une invitation à pouvoir participer à la présence véritable du Christ sous l'aspect du pain. Ainsi le Corps véritable du Christ est d'abord vénéré; c'est ensuite qu'il pet être reçu en nourriture de l'âme par le croyant. Comme Mgr Bux le montre encore très clairement dans son livre, la liturgie n'est pas quelque chose de secondaire dans la vie du croyant : c'est, au contraire, le lieu et le moment offerts par Dieu, l'heure sainte qu'Il nous propose pour nous approcher de Lui dans la prière, pour entrer dans son mystère, - un mystère qui dépasse l'homme, dont il ne peut pas se saisir et qui n'est donc pas à sa libre disposition -, et pour jouir déjà dans le monde présent d'un avant-goût de la vie éternelle.

 

L'Auteur de cet ouvrage fait aussi partie de ceux qui ont reçu avec gratitude le Motu proprio "Summorum Pontificum" libéralisant la messe dite "tridentine" sous le nom de "forme extraordinaire" du rite romain, dans la mesure où il pouvait aider à enrichir et à mieux célébrer la forme dite "ordinaire" reçue de Vatican II. Il a aussi relevé, dans une interview, une conséquence inattendue de ce Motu proprio, à savoir que l' "ancienne forme" avait trouvé un écho favorable avant tout auprès des jeunes générations. De telles réalités devraient, à son avis, être entendues, reconnues et accompagnées par nos évêques : ce ne sont pas d'abord les personnes âgées "nostalgiques" qui vont à la messe "tridentine", mais des jeunes en recherche d'une expression du sacré qu'ils ne trouvent pas dans les façons habituelles de célébrer la "forme ordinaire". Pour Mgr Bux, le pape est satisfait de la tournure que prennent les évènements : il en prévoit la confirmation dans la publication prochaine de nouvelles précisions concernant l'usage du Motu proprio "Summorum Pontificum". Le Pape souhaite que tous comprennent qu'à côté de la forme "ordinaire" du rite romain il y a la forme "extraordinaire", et que celle-ci est pleinement légitime dans l'Eglise.

 

D'après Kathnet. Trad. MH/APL

 

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