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La voie du Ciel à Garabandal
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21 janvier 2016

Leçon pour les vierges folles

21 janvier 2016

Mémoire de Louis XVI

 

« Quand viendra le Fils de l’homme, demande le Sauveur, pensez-vous qu’il trouve de la foi sur la terre ? » 

" Ce ne sont pas tous ceux qui me disent : Seigneur, Seigneur, qui entreront dans le royaume des cieux, mais bien celui qui fait la volonté de mon Père qui est dans les cieux.


 Plusieurs me diront en ce jour-là : Seigneur, Seigneur, n'est-ce pas en votre nom que nous avons prophétisé ? n'est-ce pas en votre nom que nous avons chassé les démons ? et n'avons-nous pas, en votre nom, fait beaucoup de miracles ?
 Alors je leur dirai hautement : Je ne vous ai jamais connus. Retirez-vous de moi, ouvriers d'iniquité.

Tout homme donc qui entend ces paroles que je viens de dire, et les met en pratique, sera comparé à un homme sage, qui a bâti sa maison sur la pierre.


 La pluie est tombée, les torrents sont venus, les vents ont soufflé et se sont déchaînés contre cette maison, et elle n'a pas été renversée, car elle était fondée sur la pierre.


 Mais quiconque entend ces paroles que je dis, et ne les met pas en pratique, sera semblable à un insensé qui a bâti sa maison sur le sable.
La pluie est tombée, les torrents sont venus, les vents ont soufflé et ont battu cette maison, et elle a été renversée, et grande a été sa ruine. "

Les vierges folles, ayant un extérieur compassé de vie chrétienne par lequel elles cher­chent à s’attirer la faveur et l’applaudissement du monde, sont, en somme, des hypocrites.

Or saint Grégoire le Grand distingue deux époques dans la vie terrestre de l’Église : l’une pendant laquelle la religion est honorée des grands et des princes, et protégée par les pouvoirs pu­blics ; l’autre pendant laquelle la vraie foi est rejetée par le grand nombre et les bons chrétiens sont honnis et per­sécutés.

Pendant la première période les hypocrites se dissimulent soigneusement sous le masque des pratiques religieuses, leurs lampes brillant d’un éclat factice.

Du­rant la seconde, ils jettent le masque et se joignent aux ennemis de l’Église qui ont pris temporairement le des­sus ; leurs lampes sont éteintes. N’est-ce pas ce que nous voyons de nos jours ? Ceux qui croyaient de bon ton de conserver quelques pratiques religieuses, les abandonnent, parce qu’ils voient que l’esprit public est hostile à la reli­gion et à ses ministres.

Est-ce à dire qu’aujourd’hui l’hypocrisie ne soit plus à craindre, et que tous les chrétiens pratiquants soient de francs et vrais chrétiens. Hélas ! il faudrait connaître bien peu la nature humaine pour croire qu’elle n’ait pas toujours à se défier de la vanité, laquelle empoisonne les meilleures actions ! Il est, de nos jours, un certain chris­tianisme tolérant et accommodant, que le monde même le plus irréligieux couvre de louanges.

C’est contre ce chris­tianisme, qui n’ose pas affirmer les droits de Dieu, qu’il faut se mettre en garde. S’il insinue son poison jusqu’au fond de nos cœurs, nous sommes perdus. Ayant si peur de déplaire au monde, de heurter le monde, comment, se­lon ce que dit saint Paul, serions-nous encore des servi­teurs de Jésus-Christ ? Ce désir de plaire au monde, n’est-ce pas précisément ce qui constitue les vierges folles ?

Ici écoutons saint Augustin :

« Ces vierges folles, par leur abstention des plaisirs coupables, par leurs bonnes œuvres, cherchaient une répu­tation tout humaine. Voulant plaire au monde, et faisant pour lui toutes ces choses louables, elles ne portent pas d’huile avec elles. Ne les imite pas, ô chrétien : porte avec toi ton huile, porte-la intérieurement, là où pénètre le regard de Dieu ; porte le témoignage de ta propre conscience. Celui qui se règle sur le témoignage d’autrui, ne porte pas avec soi son huile. Si donc tu t’abstiens des choses illicites, si tu fais des bonnes œuvres pour être loué par les hommes, tu n’as pas ton huile au-dedans de toi-même. Quand les hommes cesseront de te louer, ta lampe s’éteindra. Prêtez-moi ici votre attention, mes chers frères. Avant que les vierges s’endormissent, il n’est pas dit que les lampes d’aucune d’entre elles se soient étein­tes. Les lampes des sages brûlaient d’une huile intérieure, de la paix de leur conscience, d’une gloire secrète, d’une intime charité. Les lampes des folles brûlaient également pourquoi ? Parce que les louanges humaines ne leur man­quaient pas. Mais après qu’elles furent toutes ressuscitées, elles cherchèrent à disposer leurs lampes et à les rallumer, autrement dit à préparer leur reddition de compte. Mais comme alors il n’y aura plus de louanges trompeuses, com­me chacun sera tout entier occupé de soi-même et du compte qu’il a personnellement à rendre, les lampes des vierges folles s’éteignirent, elles furent impuissantes à les rallumer, et se tournant vers les sages, elles leur dirent :

« Donnez-nous de votre huile, parce que nos lampes s’étei­gnent. » Elles voulurent alors continuer ce qu’elles avaient coutume de faire, c’est-à-dire faire briller leurs lampes avec une huile d’emprunt, quêter les approbations d’autrui. Mais tout cela n’était plus de saison. »

Les sages leur répondirent : « De crainte que l’huile ne suffise pas pour nous et pour vous, allez plutôt aux vendeurs, et achetez-en pour votre usage. » Saint Augustin voit en cette réponse comme une dérision de l’éternelle sagesse, à l’adresse de ceux qui méconnaissent les droits imprescriptibles de l’amour divin. En tout cas, elle ex­prime, de la part des vierges sages, non pas un désespoir de trouver grâce devant le Souverain Juge, mais une sage défiance touchant leurs propres mérites, et une salutaire humilité. Telle doit être notre attitude pour nous présenter au tribunal de Dieu, qui juge les justices mêmes. « En ce jugement, dit saint Augustin, la bonne conscience elle-même ne peut que trembler. » Loin de s’enfler de ce qu’elle a fait de louable, elle craint que le regard scruta­teur du Juge ne découvre en elle des taches qu’elle ne soupçonne pas. Elle s’humilie donc et s’écrie : « N’entrez pas en jugement, Seigneur, avec votre serviteur. » Elle se réclame à sa miséricorde, et fait appel à sa clémence : « Pardonnez-nous nos offenses. » La vraie justice ne con­naît pas la présomption, mais d’ailleurs elle espère dans les mérites de Jésus-Christ : « En vous j’ai espéré, Sei­gneur, je ne serai pas éternellement confondu. »

Dès lors que les justes eux-mêmes ne se fient pas sur leurs justices et mettent l’espoir de leur salut à implorer la miséricorde de leur Juge, ils ne peuvent se porter ga­rants de la vie de leur prochain et en prendre la respon­sabilité. A chacun selon ses œuvres, au tribunal de Dieu ; chacun pour soi-même : c’est une loi qui n’admet pas d’exception. Aussi les vierges sages repoussent-elles le recours des vierges folles : « Allez aux marchands d’huile et achetez-en. »

Les marchands d’huile, dit saint Augustin, ce sont les flatteurs. Ils vendent de l’huile, en se faisant payer d’une manière ou d’une autre les louanges qu’ils donnent. Ô le triste commerce ! La louange accuse un fond répréhensible de vanité et chez celui qui la donne et chez celui qui la reçoit. Ah ! s’écrie saint Augustin, au lieu de prêter l’oreille à des flatteurs, que ne portez-vous votre huile en vous-même, que ne faites-vous vos bonnes œuvres par un motif de conscience et pour plaire à Dieu, que ne dites-vous : « Le juste me corrigera et me reprendra miséri­cordieusement, mais l’huile du pécheur ne sera pas versée sur ma tête. »

Mieux vaut mille fois que le juste me répri­mande, que le juste me reprenne, que le juste me souf­flette, que le juste me châtie, que de recevoir sur ma tête l’huile du pécheur ! qu’est-ce que l’huile du pécheur, sinon les caresses du flatteur ?

Au jugement de Dieu, les flatteurs ont disparu. L’âme qu’ils ont trompée les cherche désespérément. Et durant ce temps l’Époux vient, la porte se ferme. C’est la dernière partie du drame qui va se développer devant nos yeux, comme un enseignement vécu.

Voilà donc les malheureuses vierges qui ont leurs lampes éteintes. Elles croyaient avoir fait des bonnes œuvres, et ces œuvres, sont mortes. Elles croyaient tenir quelque chose, et ce quelque chose s’est évanoui comme une fumée ; tel celui qui aurait des billets de banque, lesquels se trouveraient faux et sans valeur.

Leur agitation pour trouver des vendeurs d’huile dé­peint leur désarroi et le désespoir de leur âme habituée à des flatteries, et qui ne rencontre autour d’elle qu’un morne silence.

Cependant, « l’Époux vient et celles qui étaient prêtes entrèrent avec lui aux noces, et la porte fut fermée ».

Ah ! dit saint Grégoire le Grand sur ce passage, s’il nous était donné de sentir, par un goût intérieur, tout ce qu’il y a d’admiration en cette parole : « l’Époux vient ! » Et de douceur en cette autre : « Elles entrèrent avec lui aux noces ! » Et d’amertume en cette autre : « Et la porte fut fermée. »

Et clausa est janua, quid amaritudinis ! Et derrière Lui, derrière elles, la porte est fermée, irrévocablement. Ceux qui ont laissé passer le moment d’y entrer resteront dehors, à tout jamais ! Quelle amertume ! Quelle confu­sion ! Quel désespoir ! Pas de place pour eux, pour les malheureuses vierges. Elles ont beau frapper à la porte, et s’écrier avec des lamentations : « Seigneur, Seigneur ouvrez-nous ! » Le Seigneur leur répond : « En vérité, en vérité je vous le dis, je ne vous connais pas. » Vous êtes pour moi des étrangères. Que faut-il donc pour être connu de Jésus ? Il faut avoir le cœur tout à lui plaire ; fuir les regards du monde ; aimer la vie humble et cachée, comme il s’y est lui-même complu.

Par cette mise en scène parabolique, par cette allée et venue des vierges folles, par ce stationnement à la porte des noces, Notre Seigneur a voulu nous faire comprendre qu’il n’y a plus de pénitence après cette vie. Écoutons saint Augustin :

« Il a été dit, et c’est là une promesse qui ne trompe pas : « Frappez et l’on vous ouvrira. » Mais frappez, maintenant que c’est le temps de la miséricorde, et non pas quand ce sera le temps du jugement. Ne confondons pas ces deux temps, alors que l’Église chante distincte­ment à son Seigneur miséricorde et jugement (Ps. C). Voici le temps de la miséricorde ; fais pénitence. Mais si tu prétends la faire au temps du jugement, tu prendras place parmi les vierges qui trouvèrent porte close. »

Saint Grégoire cite à ce propos les paroles du Seigneur dans les Proverbes de Salomon : « Je vous ai appelés, vous avez refusé ; j’ai tendu la main, vous n’avez pas jeté les yeux sur moi ; vous avez méprisé tous mes conseils, et négligé toutes mes réprimandes.

Et moi je rirai à votre perte, et je vous tournerai en dérision quand arrivera ce que vous redoutiez. Lorsque fondra sur vous la calamité subite, lorsque votre fin s’abattra sur vous comme la tem­pête, quand vous saisiront la tribulation et l’angoisse, vous m’invoquerez et je ne vous écouterai pas, vous vous mettrez le matin en quête de moi, et vous ne me trouverez pas » (Prov. 124, sq.). C’est ainsi que toute l’Écriture restreint le temps de la miséricorde à la vie présente.

Saint Grégoire va plus loin, et de la malheureuse fin des vierges folles, il conclut qu’il ne faut pas renvoyer la pénitence à l’heure de la mort. Il raconte à ce sujet, en terminant son homélie, une histoire terrifiante. Il conclut : Pensons sérieusement à toutes ces choses, mes frères, ne laissons pas se perdre inutilement le temps, ne remet­tons pas à commencer une bonne vie au moment même où notre âme devra quitter son corps. La Vérité qui est Jésus-Christ nous donne cet avertissement : « Priez pour que votre fuite n’ait pas lieu le sabbat ni en hiver. » Le sabbat, la loi mosaïque interdisait les longues courses ; l’hiver, les chemins sont mauvais, le froid glace le voya­geur. Ne remettez pas à fuir vos péchés, quand Dieu ne vous mesurera qu’un court espace de vie, quand vos sens seront engourdis par le froid précurseur de la mort. »

Bastiano 

http://www.salve-regina.com/salve/Explication_de_la_parabole_des_dix_vierges
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