7 mars 1965
Ce jour-là, dans son homélie, Paul VI salua
« un grand événement, dont il faudra se souvenir comme un principe abondant de vie spirituelle, comme un engagement nouveau pour correspondre au grand dialogue entre Dieu et l’homme ».
« Désormais, ajouta-t-il, la norme fondamentale sera de prier en comprenant chacune des phrases et chacun des mots, de les compléter par nos sentiments personnels et d’uniformiser ceux-ci à l’âme de la communauté, qui fait chœur avec nous. Le bien du peuple exige ce souci de rendre possible la participation active des fidèles au culte public de l’Église.
L’Église a fait un sacrifice en ce qui concerne sa langue propre, le latin, qui est une langue sacrée, grave, belle, extrêmement expressive et élégante. Elle a fait le sacrifice de traditions séculaires et, surtout, de l’unité de langue entre ses divers peuples, pour le bien d’une plus grande universalité, pour arriver à tous ».
50 ans plus tard après que l'Eglise est perdu son latin, que les fidèles aient perdu même le sens de la Foi par endroits, que le sens du Sacré dans la liturgie est perdu son sel, que pour trouver Jésus dans certaines églises , il nous faut un bons sens de l'orientation, que tous les prêtres font dos au Tabernacle , quand il est encore au centre, bref, je me demande où est ta victoire, où est ton universalité ?
Compléter des messes qui n'en sont plus, par des chants et des paroles creuses, dont on se demande quel âge ont ceux qui écrivent, quelle émission de variétés regardent les compositeurs pour paraître " modernes" et nous faire croire que cela correspond à la Volonté Divine pour dialoguer grandement avec ses créatures mieux qu'auparavant, c'est faire injure aux nombreux Saints portés sur les autels avant cette réforme liturgique !
Pendant des dizaines d'années, avec mon missel Latin/Français, je pouvais être dans n'importe quel pays du monde, je pouvais pleinement participer à la Sainte Messe, comprendre mes voisins, être en communion avec eux et le Prêtre, tous tournés vers l'orient ...
Aujourd'hui si je ne parle pas la langue du pays ... c'est histoire sans paroles ...
J'extrapole bien sûr en écrivant cela, car personnellement j'ai fait depuis longtemps mon choix ; celui d'assister à une messe qui fait la joie du Seigneur ...
Très peu pour moi les messes sans âme, car il faut bien le dire haut et fort, il y a beaucoup de fidèles qui se pensent vivants alors qu'ils sont morts, et comment ne le seraient-ils pas quand il est dit ceci, je reprends :
<< L’Église a fait un sacrifice en ce qui concerne sa langue propre, le latin, qui est une langue sacrée, grave, belle, extrêmement expressive et élégante. Elle a fait le sacrifice de traditions séculaires et, surtout, de l’unité de langue entre ses divers peuples, pour le bien d’une plus grande universalité, pour arriver à tous ».
Autant dire que personne ne se sanctifie dans la liturgie actuelle car si L'Eglise a fait le sacrifice de sa langue sacrée, le sacrifice de traditions séculaires de l'unité de la langue entre tous les peuples, je vous demande de quoi nous parle t-on, quand on parle d'unité aujourd'hui ? Qui peut se sanctifier en dehors des paroles sacrées prononcées alors pendant les liturgies ? De quelle unité nous parle t-on entre les peuples ?
Quelle est cette paix hors du Sacré sinon la Pax Humana?
A croire que les pratiquants catholiques sont passés du Jeudi saint au Dimanche de la Résurrection, se souvenant une fois par an de la Passion de Notre Seigneur, avec un chemin de croix donnant bonne conscience, et le reste de l'année oubliant que nous avons été sauvés un Vendredi Saint ...
Combien rendent Grâces après la messe ? Combien papotent une fois la messe finie dans l'église ?
Savez-vous ce que faisait Saint Philippe Néri ? Il faisait raccompagner les fidèles encadrés par deux servants de messe, cierge à la main, jusqu'à l'entrée de l'Église ... pour simple réponse il disait au fidèle en question, qu'il accompagnait Jésus que venait de recevoir la personne en communiant ... Pensez donc après la messe à rester en action de Grâces, tenant compagnie à Jésus dans votre âme.
Le Seigneur cherche des âmes dans lesquelles Il sera consolé de tant d'ingratitudes envers son Saint Sacrifice, peu apprécié de nos jours dans les célébrations, où le Golgotha en compagnie des Saintes Femmes et Saint Jean, n'est plus vécu dans les coeurs, remplacé qu'il est par des célébrations bien pâles ...
Triste jour que ce 7 mars où l' Église a sacrifié l'insacrifiable langue sacrée, pour le vernaculaire.
Sans le montant vertical de la croix , la Foi est vaine.
De Rome, on pensera sûrement différement en ce jour ...
... Peu importe le son de cloche ...
Le ne saurait tarder ...
Signé : Furax